Périménopause et règles qui durent longtemps
Sommaire
>La périménopause ou pré ménopause et leur impact sur le cycle
>Règles qui durent et abondantes, les causes
>Règles qui durent et abondantes, les conséquences
>Des solutions contre les règles abondantes
>Les questions fréquentes sur les règles et la préménopause
Nos abonnées nous disent souvent : “je pensais avoir appris à connaître mon corps après toutes ces années mais à l’approche de la périménopause et de la ménopause, je ne reconnais plus mes sensations physiques ni mes émotions !”.
La périménopause (la période précédant la ménopause) et ensuite la ménopause (l’arrêt total des menstruations) représentent un véritable choc hormonal pour le corps de la femme. Auparavant, le cycle ovarien était régulier, prévisible. Les deux hormones sexuelles féminines que sont la progestérone et les oestrogènes étaient produites de façon ordonnée.
La périménopause, qui débute en moyenne à 47 ans, a pour premier symptôme l’apparition d’irrégularités menstruelles. Menstruations très abondantes, très fréquentes, puis qui s’arrêtent brutalement avant de recommencer à nouveau à affluer… Très difficile de s’y retrouver ! Dans cet article, on vous explique les causes des règles longues et abondantes à la préménopause et les solutions que vous pouvez mettre en place pour limiter les effets secondaires négatifs.
La périménopause ou pré ménopause et leur impact sur le cycle
Lorsque la périménopause pointe le bout de son nez, en général autour de 47 ans, la progestérone et les oestrogènes sont toujours produites de manière cyclique mais de façon bien plus chaotique qu’avant.
Le nombre de follicules ovariens, qui sont de petits sacs contenus dans les ovaires dans lesquels les ovocytes se développent, provoque une augmentation de la production de FSH (hormone folliculo-stimulante). Cette hormone, sécrétée par le cerveau, augmente la production d’oestrogènes par les ovaires, au détriment de la production de progestérone. On parle alors d’hyper-oestrogénie relative : le corps produit trop d’oestrogènes ce qui vient perturber l’équilibre normal entre oestrogènes et progestérone.
Préménopause et augmentation de la fréquence des règles
Ce déséquilibre provoque un raccourcissement des cycles menstruels. Les règles deviennent plus fréquentes. Ce phénomène se produit souvent en début de périménopause. Plus la périménopause est avancée et la ménopause proche, plus c’est le phénomène inverse qui se produit : le corps produit trop peu d’oestrogènes, alors les règles s’arrêtent pendant de longues périodes. Mais elles peuvent revenir d’un coup, et alors le flux sanguin sera d’autant plus important car l’utérus devra éliminer tout ce qui a été accumulé lors des périodes sans règles inhabituellement prolongées. L’endomètre s’est développé de façon exagérée pendant trop longtemps et il y a donc plus de sang et potentiellement des caillots à éliminer !
Préménopause et règles hémorragiques
On parle de menstruations hémorragiques (le terme médical est “ménorragies”) lorsque leur durée excède 7 jours ou bien que vous avez du mal à contrôler votre flux avec les moyens habituellement utilisés comme les tampons et les serviettes hygiéniques.
Ainsi, que vos règles soient fréquentes, abondantes voire hémorragiques, ou à l’inverse qu’elles soient en pause pendant plusieurs mois, c’est probablement la périménopause qui est en cause ! Une fois que vous serez ménopausée, votre taux d’oestrogène et de progestérone tombera à zéro et vous n’aurez plus jamais vos règles, car la ménopause est définie par un arrêt définitif des règles (on dit “définitif” après 12 mois consécutifs).
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Règles qui durent et abondantes, les causes
Si vous avez autour de 47 ans et que vous expérimentez ce symptôme, c’est probablement que vous êtes en périménopause, surtout si vous avez déjà eu vos premières bouffées de chaleur ou douleurs articulaires, ou que vous commencez à observer une prise de poids. Ce sont ces symptômes qui viennent souvent confirmer ce diagnostic. Mais ne vous inquiétez pas, plus la ménopause approche, plus ce seront les phases d’hypo-oestrogénie qui seront fréquentes, avec absence de règles, mais à l’inverse davantage de symptômes annonciateurs de la ménopause tels que les bouffées de chaleur ou la sécheresse vaginale (avec éventuellement des douleurs lors des rapports sexuels).
Cependant, la périménopause n’est pas la seule cause de règles qui durent longtemps ou qui sont trop abondantes. En voici quelques autres. Si vous n’êtes pas en périménopause et que vous avez des règles longues et abondantes, consultez votre médecin, gynécologue ou sage-femme.
Les causes de ménorragies qui ne sont pas dues à la périménopause
Les polypes ou les fibromes utérins
Un fibrome utérin est un nodule qui s’est formé suite à la prolifération de cellules des muscles de la paroi de l’utérus. 25% des femmes de plus de 40 ans ont des polypes ou des fibromes utérins. Leur taille est très variable, d’un grain de raisin, pouvant aller jusqu’à celle d’un pamplemousse. Les trois quarts du temps le polype est bénin et ne nécessite pas d’intervention médicale spécifique. Un traitement hormonal ou bien chirurgical sera envisagé si le polype provoque des douleurs lors des rapports sexuels, des envies fréquentes d’uriner ou encore des saignements en dehors des menstruations. Ceci dépendra de la taille du polype et de sa localisation.
La contraception hormonale ou la prise d’un traitement hormonal en début de ménopause
Si vous suivez une contraception oestroprogestative, un oubli de pilule par exemple peut perturber votre cycle et provoquer des saignements entre les règles. Si vous prenez une contraception progestative (pilule ou stérilet), il se peut aussi que celle ci cause des saignements entre les règles mais ils sont en général légers (et alors appelés des spottings). La prise d’un traitement hormonal de ménopause en début de ménopause peut également provoquer des hémorragies gynécologiques, mais pas de panique il faudra simplement revoir le dosage avec votre médecin !
Le port d’un stérilet en cuivre
Un stérilet en cuivre peut provoquer des règles anormalement abondantes et longues. Si vous en souffrez trop, il faudra envisager de remplacer ce stérilet par un stérilet hormonal par exemple.
Une endométriose ou adénomyose
L’adénomyose est une endométriose située au niveau des muscles de l’utérus. Elle peut provoquer des saignements abondants pendant les menstruations et les faire durer plus longtemps.
Les maladies de la coagulation sanguine
La maladie de Willebrand ou l’hémophilie sont des maladies de naissance graves qui peuvent provoquer des saignements importants pendant ou en dehors des règles. De la même manière, les patientes qui suivent un traitement anticoagulant peuvent souffrir de règles hémorragiques ou de saignements en dehors des règles pendant la durée du traitement.
Les cancers et infections gynécologiques
Les cancers de l’endomètre, de l’utérus et les infections gynécologiques ne provoquent en général pas des menstruations plus longues ou abondantes mais des saignements en dehors des règles comme par exemple après un rapport sexuel.
Règles qui durent et abondantes, les conséquences
La fatigue
Les règles correspondent à d’intenses variations hormonales qui peuvent provoquer de grandes fatigues chez la femme, d’autant plus si elles sont longues et hémorragiques.
La carence en fer
Plus la durée et l’intensité des règles augmente, plus le risque d’être carencée en fer est élevé car le sang éliminé emporte avec lui une grande quantité de fer précieuse pour l’organisme. Quelques conseils pour limiter ce risque de carence : consommez des aliments riches en fer comme le cacao, les foies de volailles et de veau et les viandes rouges en général, les palourdes et les moules, le soja, les lentilles vertes, les haricots blancs ou les germes de blé.
Le syndrome prémenstruel (anxiété, migraines)
Pendant la périménopause, les phases d’hyper-oestrogénie (avec menstruations fréquentes) sont associées à un syndrome prémenstruel exacerbé, à cause des déséquilibres hormonaux associés. Ainsi quelques jours avant leurs règles les femmes peuvent se sentir ballonnées, migraineuses, très anxieuses ou déprimées. Mais rassurez-vous ce n’est que passager et lié à votre cycle !
Les douleurs pelviennes
Au moment de la périménopause, les menstruations sont imprévisibles et d’intensité extrêmement variables. Ce constat s’applique aussi aux douleurs pelviennes qui sont classiquement associées aux règles et qui correspondent à des crampes et des contractions de l’utérus pour éliminer le sang. Beaucoup de femmes souffrent de douleurs encore plus importantes en périménopause qui peuvent être soulagées avec du paracétamol ou des anti-inflammatoires.
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Des solutions contre les règles abondantes
Les macroprogestatifs
Ce sont des progestatifs qui permettent de réduire la production de FSH (hormone folliculo stimulante) et donc de réduire les symptômes d’hyperoestrogénie relative. Ils permettent aussi de réguler les cycles et l’abondance des menstruations. Toutefois l’Assurance Maladie a identifié que ce type de progestatifs augmentait le risque de méningiome, leur utilisation ne pourra se faire que sur une courte durée.
Les microprogestatifs
Ce sont des progestatifs micrdosés qui ne sont pas associés à un sur-risque de méningiome. C’est la contraception de choix en périménopause car elle n’a que très peu d’effets secondaires même si elle est un peu moins efficace que les macroprogestatifs dans le traitement des symptômes d’hyperoestrogénie et des règles abondantes.
Le dispositif intra-utérin aux progestatifs
Il est très efficace pour soulager l’abondance des règles mais n’a pas d’effet sur le syndrome prémenstruel.
Les pilules oestroprogestatives
Elles sont très efficaces pour réguler les menstruations, réduire le syndrome prémenstruel et même les débuts de symptômes de ménopause comme les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil ou les douleurs articulaires par exemple. Mais elles présentent des risques et ne seront prescrites qu’aux femmes qui n’ont aucun facteur de risque : les femmes non-fumeuses, sans antécédent cardiovasculaire…
Les questions fréquentes sur les règles et la préménopause
Comment savoir si l’on est en pré-ménopause ?
La préménopause (ou périménopause) arrive en moyenne à 47 ans, mais elle peut survenir plus tôt car la variabilité d’une femme à l’autre est importante. Si vous commencez à observer des irrégularités dans votre cycle, que vous avez eu vos premières bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, ou douleurs articulaires, vous êtes probablement en périménopause.
Quel est l’âge de la pré-ménopause ?
La pré-ménopause ou périménopause débute en moyenne à 47 ans, et la ménopause s’installe en moyenne à 51 ans, mais certaines femmes sont ménopausées à 45 ans et d’autres à 60 ! On considérera qu’une ménopause est pathologique si elle s’installe avant 40 ans car il y a des conséquences sur la santé : le risque cardiovasculaire et d’ostéoporose sont un peu plus élevés chez ces femmes qui doivent être surveillées par leur médecin !
Sources
[1] https://www.vidal.fr/maladies/sexualite-contraception/troubles-regles/regles-abondantes.html
[3] Dumont A, Bendris N, Dewailly D, Letombe B, Robin G. Périménopause. EMC - Gynécologie 2017;12(3):1-14 [Article 38-A-15].
Laure Blondel
Expert nutritionniste
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La baisse de libido
Le diagnostic est une question souvent posée par les femmes : comment savoir si je suis bien ménopausée ?...
La sécheresse vaginale
Le diagnostic est une question souvent posée par les femmes : comment savoir si je suis bien ménopausée ?...
Les douleurs articulaires
Le diagnostic est une question souvent posée par les femmes : comment savoir si je suis bien ménopausée ?...