Sommaire
> Comment se manifestent les bouffées de chaleur ?
> A quoi sont dues les bouffées de chaleur ?
> Les traitements médicaux contre les bouffées de chaleur
> Les traitements naturels pour soulager les bouffées de chaleur
La ménopause est une étape très importante dans la vie d’une femme entrainant des changements dans la vie quotidienne dûs aux symptômes psychologiques et physiques.
Les bouffées de chaleur est un des symptômes les plus connus car il touche 75% des femmes lors de la ménopause. C’est d’ailleurs souvent l’apparition des bouffées de chaleur qui permet aux femmes de comprendre qu’elles sont en train de rentrer en ménopause. Les bouffées de chaleur peuvent commencer dès la périménopause (en moyenne à 47 ans), phase de transition qui précède la ménopause (qui elle arrive en moyenne à 51 ans).
Les bouffées de chaleur peuvent être très fatigantes et peuvent être accompagnées d’autres symptômes comme les troubles du sommeil, la sécheresse vaginale, les troubles de l’humeur ou encore les douleurs articulaires ou la prise de poids, ce qui peut entraîner chez certaines femmes une réelle dégradation de la qualité de vie et un sentiment de mal-être global. Si c’est votre cas, rassurez vous car il existe des solutions que nous allons vous présenter.
Les bouffées de chaleur correspondent à une vague de chaleur ressentie sur le haut du corps, souvent initialement au niveau du décolleté et qui se propagent vers le haut du corps (visage, cou) et dans le dos.
Elles ne s’accompagnent pas toujours de transpiration. Elles durent en général quelques minutes, et sont d’une femme à l’autre et en fonction des jours, d’intensité et de fréquence très variables. La nuit, les bouffées de chaleur s’accompagnent de très importantes suées et sont alors appelées sueurs nocturnes.
Les bouffées de chaleur sont gênantes car elles peuvent arriver à tout moment et sont difficiles à masquer aux yeux des autres. Un premier conseil serait de ne pas chercher à les dissimuler mais à les accepter voire même à en rire, la ménopause étant de moins en moins (dieu merci !) un sujet tabou dans notre société.
Lorsque la ménopause s’installe, le taux d’oestrogènes (hormones sexuelles féminines) chute complètement. C’est une grande perturbation pour notre organisme qui a toujours été habitué à en avoir. Notre système nerveux central, comme d’ailleurs la quasi intégralité de nos cellules, a des récepteurs aux oestrogènes, ce qui signifie que leur fonctionnement est influencé par la présence ou non d’oestrogènes. L’hypothèse centrale qui expliquerait les bouffées de chaleur est que l’absence d’oestrogènes dans l’organisme perturberait les neurones de notre hypothalamus, qui est le thermostat du cerveau. Notre organisme réagirait donc très violemment à de petites variations de température.
D’autre part, les bouffées de chaleur sont influencées par certains déclencheurs de notre vie quotidienne, qu’il faut alors chercher à éliminer ou à réduire si on veut maximiser ses chances de s’en débarrasser : ainsi, la consommation d’alcool, de tabac, d’aliments trop gras ou épicés, ainsi que le stress augmentent fortement le risque d’avoir des bouffées de chaleur dans la journée !
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Le traitement hormonal de ménopause consiste à prendre des oestrogènes de synthèse bio identiques (identiques à ceux qui sont présents dans notre organisme), couplés à de la progestérone (sauf pour les femmes qui n’ont plus d’utérus suite à une opération). Il ne peut être prescrit qu’aux femmes ménopausées car les femmes en périménopause risqueraient d’avoir trop d’oestrogènes.
Les oestrogènes se prennent par voie transdermique (un gel à appliquer sur la peau qui pénètre dans l’organisme en traversant la peau) et la progestérone en comprimés. C’est le traitement le plus efficace pour réduire les bouffées de chaleur. Si vos bouffées de chaleur dégradent votre qualité de vie, demandez le à votre médecin généraliste ou votre gynécologue. Les seules contre-indications à ce jour sont si vous avez eu un cancer du sein par le passé ou un accident cardiovasculaire.
Tous les traitements qui doivent être prescrits par un médecin présentent des risques plus ou moins importants pour la santé. Dans le cas du traitement hormonal, l’opinion publique surestime encore trop les effets néfastes du traitement hormonal à cause d’une étude menée en 2001 aux Etats-Unis. Cette étude concluait que le traitement hormonal à l’Américaine (nuance très importante car leur traitement est beaucoup plus dosé et en plus, ce sont des oestrogènes de jument alors que les nôtres sont bio-identiques) augmentait le risque de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires. S’en est suivi un vent de panique mais aujourd’hui on sait que les conclusions ne s’appliquent pas au traitement à la Française (moins dosé, utilisé en voie transdermique et à base d’oestrogènes bio-identiques).
Sur une femme symptomatique (on ne prescrira pas le traitement à une femme sans symptôme évidemment), qui n’a pas eu de cancer du sein ni d’accidents cardiovasculaires, la balance bénéfice risque est positive, c’est-à-dire que la patiente a intérêt d’un point de vue médical à prendre un THM.
Certains antidépresseurs comme la venlafaxine ou d’autres inhibiteurs de recapture de la sérotonine sont également efficaces pour réduire les bouffées de chaleur, sur ordonnance uniquement. Bien sûr ils seront moins dosés que s’ils étaient utilisés pour traiter une dépression !
Les laboratoires pharmaceutiques Bayer et Astellas ont en études cliniques de phase 3 en ce moment (la phase la plus avancée avant la mise sur le marché) deux nouveaux traitements non hormonaux pour réduire les bouffées de chaleur, qui ciblent les neurones de l’hypothalamus impliqués dans les bouffées de chaleur. Vous pouvez retrouver la liste des médicaments mis sur le marché pour les bouffées de chaleur sur le site du VIDAL.
Si vous préférez les remèdes de grand-mère contre les bouffées de chaleur plutôt que les traitements médicaux, voici quelques idées pour vous. La sauge sclarée ou l’huile de sauge sclarée a démontré son efficacité dans la réduction des bouffées de chaleur, ainsi que le soja et le trèfle rouge. Toutefois ces deux plantes ont une activité phyto-oestrogénique. Elles contiennent en effet des molécules qui ressemblent à des oestrogènes et peuvent donc avoir les mêmes effets sur le corps. C’est donc contre-indiqué si vous avez eu un cancer du sein ou un autre cancer hormono-dépendant.
Une phytothérapie qui n’a pas d’activité phyto-oestrogénique est par exemple l’actée à grappes noires qui a également prouvé son efficacité dans la réduction des bouffées de chaleur.
Certaines pratiques de relaxation comme l’acupuncture, le yoga, ou encore la méditation en pleine conscience, parce qu’elles réduisent le stress, permettent également de réduire les bouffées de chaleur. C’est d’ailleurs aussi pour cette raison que l’activité physique aussi est efficace !
Certains compléments alimentaires également sont efficaces pour aider à réduire les bouffées de chaleur. Ils sont le plus souvent aujourd’hui sans phyto-oestrogènes et contiennent pour la plupart les principes actifs à l’efficacité prouvée suivants : extraits cytoplasmiques de pollen, vitamine E, oméga-3 ou encore beta-analine. C’est le cas des compléments Manhaé ou Sérélys.
Les extraits cytoplasmiques de pollen en particulier ont un effet sur l’hypothalamus. Ils permettent d’inhiber la recapture de la sérotonine de façon naturelle (c’est le même fonctionnement que les antidépresseurs, c’est pour ça qu’ils sont efficaces aussi !). Ils sont par exemple contenus dans le complément alimentaire Sérélys bouffées de chaleur.
Amytis Heim
Interne en gynécologie
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