Sommaire
La liste des 34 symptômes
Les conseils et solutions
La ménopause intervient en moyenne à 51 ans et la périménopause à l'âge de 47 ans. Mais chez les femmes qui souffrent d'insuffisance ovarienne précoce, elle peut survenir bien avant, autour de l'âge de 40 ans. Cette période de transition hormonale intense où la progestérone et les oestrogènes disparaissent et les cycles sont stoppés car les ovaires ne fonctionnent plus s'accompagne de nombreux symptômes. En effet, tous les organes du corps des femmes possèdent des récepteurs aux oestrogènes et peuvent donc être impactés par leur absence, ce qui explique qu'il y ait autant de symptômes différents.
La recherche médicale et scientifique n'a pas mis énormément de ressources pour faire avancer le niveau de connaissance sur la préménopause (maintenant appelée périménopause) et la ménopause, mais on identifie de plus en plus de symptômes comme étant reliés à la ménopause. Voici une liste de symptômes fréquemment rapportés comme étant liés à la préménopause et à la ménopause, classés du plus rare au plus fréquent !
La liste des 34 symptômes les plus fréquents à la périménopause et ménopause
- Des changements dans l'odeur corporelle : c'est un symptôme qui peut être perturbant pour les femmes ! A cause des bouffées de chaleur, des changements hormonaux qui s'opèrent et des modifications du microbiote, l'odeur corporelle peut changer à la ménopause ce qui peut perturber les femmes. Ensuite, l'odorat peut lui aussi être impacté par cette transition hormonale vous rendant plus sensible aux odeurs.
- Les yeux qui s'assèchent : la sécheresse oculaire peut être un symptôme très gênant qui apparaît au moment de la ménopause. Ce symptôme peut aussi tout simplement être dû au vieillissement des tissus oculaires mais il ne faut pas l'ignorer, n'hésitez pas à consulter !
- La bouche qui brûle ou qui est sèche : ce symptôme un peu inattendu est de plus en plus rapporté par les femmes. Les causes de ce symptôme sont bel et bien hormonales. Le manque d'oestrogènes à la ménopause modifie le microbiote buccal et peut provoquer une sécheresse buccale désagréable voire des brûlures. Le traitement hormonal de ménopause est efficace sur ce symptôme.
- Des sensations de piqûres, de brûlures ou de fourmillements sur la peau : ils peuvent être liés à la sécheresse de la peau importante qui se développe au moment de la ménopause, ou à une modification du seuil de perception de la douleur qui accompagne la diminution du taux d'hormones sexuelles.
- Une modification de la perception du goût : c'est lié à la transformation du microbiote buccal. Le goût est lui aussi modifié, certaines femmes rapportent une appétence plus importante qu'avant pour le sucre. Le THM permet également de rétablir un certain ordre dans la perception du goût.
- Des étourdissements, des vertiges : la ménopause peut en effet provoquer un déséquilibre de l'oreille interne et mener à des vertiges.
- Des migraines : les migraines sont surtout présentes à la périménopause lorsqu'il y a des variations hormonales importantes dans les taux de progestérone et d'oestrogènes, un peu comme en syndrome pré menstruel. Les femmes qui souffrent de migraines prémenstruelles en sont en général débarrassées une fois ménopausées quand les cycles s'arrêtent.
- Les ongles cassants : à cause de la diminution des hormones sexuelles féminines, les ongles deviennent secs et plus fragiles.
- La réapparition de l'acné : de l'acné hormonale peut réapparaître au moment de la périménopause et/ou de la ménopause car l'équilibre hormonal habituel est rompu.
- La peau sèche, qui gratte : les oestrogènes participaient à la bonne hydratation de la peau. Au moment de la ménopause la concentration en collagène de la peau s'effondre et elle devient plus sèche.
- Les cheveux qui s'affinent : de la même manière que le derme s'assèche, les cheveux eux aussi deviennent plus secs !
- Les cheveux qui tombent : la ménopause peut être une période de stress, qui peut être la raison d'une chute de cheveux plus importante.
- Des ballonnements : la chute du taux d'oestrogènes modifie le microbiote intestinal qui participe à l'assimilation des nutriments et la création de gaz dans notre intestin qui peuvent faire mal au ventre !
- Un transit perturbé : le microbiote intestinal est fortement impacté par la ménopause ce qui fait que le transit peut être accéléré ou ralenti.
- Des symptômes cardiaques (tacchychardie, palpitations) : ils peuvent être bénins, souvent les palpitations se produisent lors des bouffées de chaleur. Mais sachez que la ménopause provoque également une augmentation du risque cardiovasculaire. Il faut bien faire attention à sa santé et continuer de faire des bilans médicaux réguliers.
- Les douleurs mammaires : les douleurs mammaires se produisent lorsque l'on est en hyperoestrogénie, c'est-à-dire que le taux d'oestrogènes est trop élevé par rapport à la progestérone. Cela peut se produire juste avant les règles, en périménopause, ou alors si vous prenez un traitement hormonal de ménopause et que vous mettez une dose trop élevée de gel d'oestradiol.
- Les douleurs musculaires : la chute du taux d'oestrogènes provoque une diminution de la masse musculaire au profit de la masse grasse et peut provoquer des douleurs musculaires.
- Les douleurs articulaires : c'est un symptôme fréquent mais il ne faut pas hésiter à continuer à bouger pour se soulager. Le risque est l'arrêt de l'activité physique.
- Une diminution de la mémoire : les femmes décrivent des pertes de mémoires instantanées (on oublie pourquoi on s'est rendu dans cette pièce, on perd le fil de son propos), mais rassurez vous c'est passager !
- Une diminution de la concentration : le brain fog (ou brouillard mental) en français est un symptôme de ménopause de plus en plus reconnu, qui passe une fois la ménopause installée.
- Une irritabilité : les sautes d'humeur font partie des troubles de l'humeur fréquents à la périménopause (comme pendant le cycle menstruel) et la ménopause.
- De la tristesse, déprime : à cause de la chute des taux hormonaux, la sérotonine disponible dans les neurones (l'hormone du bonheur !) est moins disponible, ce qui peut provoquer des épisodes de déprime. Les femmes qui ont eu des syndrome pré menstruels très marqués ou des dépressions du post-partum seront plus à risque de faire une dépression en périménopause. Attention à ne pas confondre syndrome dépressif (qui ne dure que quelques jours) et dépression (plus de quinze jours consécutifs, qui doit être traitée avec des antidépresseurs).
- De l'anxiété pouvant aller jusqu'à des crises de panique : le taux de cortisol augmente à la ménopause ce qui peut provoquer une hausse de l'anxiété.
- Une baisse de libido : beaucoup de causes peuvent être à l'origine d'une baisse de libido chez la femme (fatigue, syndrome génito-urinaire qui provoque des douleurs, baisse de l'estime de soi...)
- De la sécheresse vaginale, accompagnée de douleurs pendant les rapports sexuels : ce symptôme fait partie du syndrome génito-urinaire de ménopause qui doit être traité par le médecin avec des oestrogènes locaux accompagnés d'hydratants à base d'acide hyaluronique.
- Des fuites urinaires : l'incontinence urinaire fait aussi partie du syndrome génito-urinaire de ménopause et se traite de la même façon, accompagnée éventuellement de rééducation périnéale.
- Des infections urinaires plus fréquentes : comme les muqueuses s'assèchent, elles deviennent plus fragiles favorisant l'apparition d'infections.
- Des troubles du sommeil : ils peuvent être provoqués ou non par les sueurs nocturnes. La progestérone prescrite en périménopause et ménopause peut aider à dormir, ainsi que la mélatonine ou d'autres phytothérapies.
- Une fatigue accrue : les troubles du sommeil favorisent la fatigue dans la journée mais certaines femmes rapportent aussi de la fatigue sans troubles du sommeil.
- Des bouffées de chaleur : les bouffées de chaleur ou bouffées vasomotrices concernent environ 80% des femmes au moment de la phase de périménopause et de la ménopause. Elles durent en moyenne pendant 7 ans mais il existe de nombreux traitements pour les soulager.
- Des sueurs nocturnes : elles sont le pendant nocturne des bouffées de chaleur et sont d'autant plus gênantes qu'elles perturbent le sommeil.
- Une prise de poids : la prise de poids est davantage liée à l'âge qu'à la ménopause mais la ménopause est responsable de la répartition des graisses au niveau du ventre.
- Le développement de l'ostéoporose : chez la femme la ménopause a aussi des conséquences invisibles mais qui ont un véritable impact sur la qualité de vie et la santé. La carence oestrogénique provoque une déminéralisation osseuse qui peut aboutir à une ostéoporose (maladie des os qui deviennent fragiles et cassent très facilement).
- Des règles irrégulières, parfois hémorragiques : les règles qui deviennent irrégulières avant de s'arrêter complètement sont un passage obligé lié au dysfonctionnement des ovaires !
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Comment y faire face ? Quelques conseils et solutions
Cette liste peut sembler longue et faire peur mais ne vous inquiétez pas : 85% des femmes ont au moins un symptôme de ménopause mais ça peut être simplement quelques bouffées de chaleur. Cependant il ne faut pas non plus diminuer les symptômes des femmes qui souffrent : 51% des femmes déclarent que les symptômes de ménopause impactent leur quotidien professionnel et 25% souffrent de symptômes sévères.
Il existe des solutions et il ne faut surtout pas rester avec des symptômes non traités :
- la progestérone en périménopause
- le traitement hormonal de ménopause (oestrogènes et progestérone) qui améliore très rapidement la qualité de vie des femmes et protège également l'os et la santé cardiovasculaire s'il est pris tôt dès l'installation de la ménopause
- les oestrogènes locaux pour le syndrome génito-urinaire couplés à de l'acide hyaluronique
- les compléments alimentaires à base d'extraits cytoplasmique de pollen (comme Sérélys par exemple) ou de plantes comme l'ashwaganda...
- certains antidépresseurs peuvent aussi aider contre les bouffées de chaleur
- Enfin de nouveaux traitements développés par les laboratoires Bayer et Astellas qui agissent sur certains neurones impliqués dans la thermorégulation et les bouffées de chaleur vont bientôt être mis sur le marché (courant 2025).
- L'activité physique pratiquée quotidiennement, la relaxation, le suivi d'un régime alimentaire sain comme le régime méditerranéen ont aussi un impact énorme dans la réduction des symptômes de ménopause. Pour plus de conseils téléchargez l'application Omena !
- A noter que si vous souffrez d'une insuffisance ovarienne précoce (ménopause avant 40 ans), un traitement hormonal substitutif est obligatoire.
Laure Blondel
Expert nutritionniste
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